1er mars 2024

Quelle est l’enseigne préférée des français ?

Malgré l’inflation, les consommateurs continuent de fréquenter les points de vente, leur attention se portant désormais davantage sur les tarifs tout en restant réceptifs à la qualité de l’expérience d’achat. Dans ce contexte, Action s’est distingué pour la deuxième année consécutive comme l’enseigne favorite des Français, d’après une étude réalisée par le cabinet EY Parthenon. Cette enquête, menée auprès de 10 000 personnes reflétant la diversité de la population française au début de l’année, révèle que 85 % des sondés ont adapté leurs habitudes d’achat face à l’escalade des prix, particulièrement dans le secteur alimentaire. Les consommateurs se tournent vers les promotions, recherchent les meilleures affaires, réduisent légèrement leurs achats, et privilégient des alternatives économiques telles que les produits de marques propres aux distributeurs ou les articles de seconde main, dont la popularité continue de croître.

Action le grand gagnant !

De manière directe, 41 % des ménages affirment prioriser avant tout leur pouvoir d’achat, un chiffre en hausse par rapport aux 31 % observés en 2022. Cependant, 21 % d’entre eux placent en tête la préservation de l’environnement, tandis que 17 % valorisent l’expérience d’achat. La synthèse de ces préférences, résultant de l’analyse de 14 critères différents, aboutit à ce qu’EY Parthenon nomme « le taux de fans » pour les différentes enseignes.

Dans ce contexte, Action se distingue avec un taux de fans de 45,7 %, surpassant Decathlon (43,6 %) et Leroy Merlin (39,4 %). Viennent ensuite Picard, qui gagne trois places pour atteindre la 4e position en un an, Ikea, Leclerc, la FNAC, Amazon (dans le secteur culturel), McDonald’s et Leroy Merlin à nouveau, cette fois pour ses produits de jardinage. Globalement, le classement du Top 10 demeure relativement stable, à l’exception des bijouteries Histoire d’Or qui en sont désormais exclues.

Action, le grand gagnant, séduit par ses tarifs abordables sur des produits du quotidien, combinés à une expérience d’achat attrayante grâce à une offre constamment renouvelée. Cela en fait une destination de choix pour des achats plaisir à petit prix. Selon l’étude, 84 % des consommateurs fréquentent Action pour ce genre d’articles, tandis que 87 % choisissent Decathlon pour les articles de sport et 85 % optent pour McDonald’s pour la restauration rapide.

Préférence pour les magasins physiques sur le web

L’étude révèle une préférence croissante pour l’expérience en magasin sur les quatre dernières années, avec des enseignes physiques généralement mieux évaluées que leurs homologues en ligne, Amazon mis à part, dans toutes les dimensions de l’offre excepté le rapport qualité-prix.

Guy-Noël Chatelin et Frédéric Fessart, auteurs de l’étude, soulignent l’attachement des Français aux magasins physiques. Ils notent une augmentation de 3,3 % de la fréquentation des centres commerciaux en 2023, tandis que les ventes en ligne ont diminué de 2 % l’année précédente, après une baisse de 7 % en 2022, selon la Fevad. Les classements révèlent également des tendances diverses ; si Leclerc et Picard gagnent en popularité, McDonald’s et Sephora ont vu leur base de fans se réduire, respectivement de 5 % en un an et de 7 % en quatre ans. Kiabi Enfants a subi une chute de 10 % sur la même période.

En restauration rapide, l’écart se resserre entre McDonald’s et Burger King, ce dernier étant perçu comme offrant une meilleure qualité. McDonald’s semble avoir été désavantagé par l’inflation, avec des menus considérés comme plus coûteux que ceux de ses rivaux.

Tendance de la seconde main et consommation responsable

Vinted se distingue comme l’enseigne préférée des Français pour la mode adulte, surpassant Zalando et Zara, avec 43 % des ménages ayant été clients en 2023. Les auteurs estiment que plus de 60 % des foyers français ont acquis un produit de seconde main en 2023.

Ils ajoutent que la moitié des ménages serait prête à payer davantage pour des produits écoresponsables, et 12 % accepteraient de payer un surcoût d’au moins 15 %. Selon Chatelin et Fessart, le prix ne constitue pas le seul critère de choix, soulignant l’importance croissante de la consommation responsable.

Sources : Les Échos / P. Bertrand / Droits réservés.

Découvrir plus